MaPrimeRénov’ est une aide de l’État lancée pour améliorer l’efficacité énergétique des foyers français. Ainsi, le dispositif couvre uniquement les travaux permettant de réaliser des économies d’énergie significatives dans le logement. Néanmoins, les conditions d’accès sont moins restrictives que le CITE. Cette prime est par ailleurs cumulable avec d’autres mesures incitatives (subventions, avantages fiscaux, etc.).
MaPrimeRénov’ : pour quels travaux ?
MaPrimeRénov’ couvre entre autres les travaux de chauffage, d’isolation, d’analyse technique et de ventilation. Les équipements et les actes éligibles sont globalement les mêmes en copropriété ou en maison individuelle, à savoir :
- Les chaudières à bois (granulés ou bûches) ;
- Les chaudières à gaz THPE (très haute performance énergétique) ;
- Les pompes à chaleur (air-eau, géothermique ou héliothermique) ;
- Les chauffe-eaux solaires ;
- Les chauffe-eaux thermodynamiques ;
- Les raccordements au réseau thermique urbain (chaleur ou froid) ;
- Les retraits de cuves de fioul ;
- L’isolation de murs (par l’intérieur ou l’extérieur) ;
- L’isolation de toits (rampants et plafonds de combles) ;
- L’isolation de toiture-terrasse ;
- Les VMC à double flux ;
- Les audits énergétiques ;
- Les protections contre le rayonnement solaire (outre-mer).
Cependant, certaines opérations ne concernent que les résidences non collectives, notamment :
- Les poêles ou cuisinières à bois (granulés ou bûches) ;
- Les inserts, foyers fermés (à granulés ou à bûches) ;
- Les équipements solaires combinés ;
- Le remplacement de fenêtres ou portes-fenêtres à simple vitrage ;
- Les installations mixtes associant photovoltaïque et thermique (seule cette seconde partie est financée).
Les travaux que MaPrimeRénov’ ne prend pas en charge aujourd’hui
L’aide MaPrimeRénov’ exclut les interventions non inscrites dans la liste publiée sur les sites officiels de l’administration. Le dispositif possède par ailleurs une page Web dédiée. Vous pouvez donc vous référer à ces plateformes pour obtenir des données à jour sur les conditions d’accès au financement. Pour l’heure, la prime ne couvre pas :
- La pose de VMC (ventilation mécanique contrôlée) à simple flux ;
- Les travaux d’isolation sur les combles perdus ;
- L’acquisition et l’usage de panneaux solaires pour produire de l’électricité ;
- La mise en place de chauffages électriques à accumulation ;
- L’installation d’une chaudière à charbon ou à fioul ;
- Le diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoire pour la mise en vente ou en location d’un bien immobilier.
Vous pouvez néanmoins vous tourner vers d’autres aides publiques, nationales ou locales, pour les opérations non éligibles. De plus, les collectivités proposent souvent une grande variété de dispositifs adaptés aux profils et aux besoins des habitants.
Quels sont les logements concernés par l’aide du gouvernement ?
MaPrimeRénov’ est accessible à la grande majorité des logements des Français. En effet, la prime concerne les bâtis de plus de deux ans se trouvant sur tout le territoire. Vous restez donc éligibles, si vous êtes propriétaire ou bailleur d’un bien immobilier dans les DOM (départements d’outre-mer).
La subvention peut être obtenue pour une maison familiale ou un appartement dans un immeuble. Dans ce second cas, le bâtiment doit comporter au moins trois quarts de résidences principales et être inscrit au registre des copropriétés. Vous pourrez obtenir une aide pour les interventions sur les parties communes et privatives.
En tant que copropriétaire, vous bénéficierez aussi d’une prime individuelle, si vos revenus figurent dans les catégories modestes ou très modestes. Ce soutien permet d’inciter les ménages financièrement fragiles à réaliser des travaux de rénovation énergétique. Enfin, des bonus sont prévus pour les transformations en bâtiment basse consommation ou l’amélioration de passoires thermiques.
Pourquoi je ne suis pas éligible à MaPrimeRénov’ ?
Avec le plan de relance, MaPrimeRénov’ est accessible sans condition de revenus. Ainsi, elle peut même être demandée par les foyers avec des ressources élevées. Vous devez toutefois vous soumettre à certaines règles pour bénéficier de cette aide. En effet, le dispositif concerne exclusivement :
- Les propriétaires occupants ou bailleurs ;
- Les copropriétés utilisées comme résidence principale à plus de 75 % ;
- Les bâtiments de plus de deux ans servant de logement principal ;
- Les interventions incluses dans la liste des travaux éligibles ;
- Les rénovations effectuées par une entreprise ou un artisan disposant du label RGE (reconnu garant pour l’environnement).
Vous ne pourrez pas obtenir d’aide si vous ne remplissez pas ces critères d’éligibilité. Évidemment, les deux premiers points sont incompatibles. Vous devez, en revanche, respecter les trois points suivants que vous soyez copropriétaire et propriétaire. De plus, vous ne pouvez effectuer que trois demandes maximum, sur l’ensemble de vos biens proposés à la location.
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