La maison passive est plébiscitée sur les projets de construction et de rénovation en raison de son efficacité énergétique. Ce type de logement affiche en effet un niveau de performance remarquable sur le plan thermique et électrique. Par ailleurs, ce modèle est moins exigeant par rapport à certains standards comme la RT 2020. Il permet néanmoins d’améliorer votre DPE (diagnostic de performance énergétique).
Quel est l’objectif d’un habitat passif ?
Un habitat passif a pour principal objectif de limiter les retombées écologiques d’un logement à travers l’économie d’énergie. Ainsi, la démarche passive se traduit avant tout par la réduction des pertes et des dépenses énergétiques. Dans la pratique, la performance énergétique d’une habitation passive repose sur trois axes principaux, à savoir :
- L’isolation thermique ;
- L’étanchéité à l’air ;
- La ventilation.
Grâce à l’isolation, vous pourrez réduire les déperditions thermiques, puis recycler la chaleur présente dans le bâtiment. Les pertes de chaleur peuvent aussi venir des fuites d’air. De ce fait, l’étanchéité est un facteur non négligeable pour se conformer au standard passif. Vous avez néanmoins la possibilité d’intervenir simultanément sur ces deux points avec des portes et fenêtres à isolation thermique.
Enfin, la VMC joue un rôle décisif dans la conservation calorique à l’intérieur de la maison. Vous avez en effet besoin de renouveler régulièrement l’air dans chaque pièce pour le confort et la santé des occupants. Cependant, l’opération risque de laisser échapper l’air chaud, sans un système de ventilation double flux.
Comment savoir si on a une maison passive ?
L’habitat passif est régi par la labellisation Bâtiment Passif ou PassivHaus. Ainsi, vous possédez une maison passive, si vous avez reçu la certification associée. Plusieurs organisations sont par ailleurs habilitées à délivrer ce label en France. Il suffit donc de vérifier à l’issue de vos travaux de construction ou de rénovation si vous rentrez dans les critères de labellisation.
Si n’avez aucune information sur ce point, vous pouvez vous référer aux spécificités techniques de ce standard. Un logement passif est caractérisé entre autres par :
- Une étanchéité de 0.16 m³/h/m² ;
- Une isolation des murs par l’extérieur de 20 cm à 30 cm ;
- Une isolation du sol de 20 cm à 25 cm ;
- Une isolation des combles de 40 cm ;
- Des fenêtres à triple vitrage ;
- Une VMC double flux ;
- Un chauffe-eau eau solaire ou thermodynamique.
D’autre part, le radiateur ou le poêle servent seulement de chauffage d’appoint dans les maisons passives. Votre logement ne s’inscrit pas dans cette catégorie, si vous utilisez un système de chauffage central de manière intensive.
Quelle est la consommation maximale autorisée sur une maison passive ?
L’isolation d’une maison passive ne suffit pas pour assurer sa performance bioclimatique. Il faut également prêter attention à la consommation énergétique sur le moyen et le long terme. De plus, les autorités européennes ont fixé des normes thermiques et énergétiques précises pour uniformiser la démarche passive.
Les besoins en chauffage doivent notamment être inférieurs à 15 kWh/m²/an dans une PassivHaus. Pour un 100 m², ce seuil représente donc 1 500 kWh/an. Il s’agit concrètement de la consommation d’énergie maximale autorisée. Par ailleurs, la consommation d’énergie primaire est plafonnée à 120 kWh/m²/an. Ce terme englobe la quantité d’électricité utilisée pour les différentes activités des ménages.
Comment rénover sa maison en habitat passif ?
Pour transformer une maison en habitat passif, vous devez tenir compte de chaque critère définissant cette norme. Vous pourrez donc découvrir les lacunes du bâti et de vos installations électriques. À ce stade, une étude thermique est indispensable pour faire le bilan de votre situation et lister les travaux nécessaires. Vous devez aussi remplir d’autres conditions, notamment :
- Un coefficient de déperdition thermique (valeur U) inférieur à 0,15 W/m²K sur les cloisons opaques ;
- Une valeur U de moins de 0,8 W/m²K sur les fenêtres et les parois translucides ;
- Une VMC émettant des bruits environnementaux inférieurs à 25dBbA ;
- Des surchauffes annuelles inférieures à 10 %.
En somme, l’objectif est d’économiser de l’énergie au maximum. Pour cela, vous pouvez vous rendre sur le site https://aluprof.eu/fr pour choisir des menuiseries aluminium à isolation thermique. Elles permettent de limiter les déperditions énergétiques et de lutter contre les ponts thermiques. Enfin, privilégiez des matériaux isolants comme le chanvre, le liège, le lin, le bois ou la paille pour rester en accord avec la démarche écologique.
Image de couverture Par Alberto Masnovo / Shutterstock